Alors voilà l'idée :
Le but recherché est d'obtenir un résultat simple, solide, léger, sécurisé et qui roule bien. J'ai donc envisagé d'utiliser des roues larges avec des chambres à air et des pneus, un châssis en fer (on ne plaisante pas avec la sécurité) et une épaisse planche de bois. Je compte diriger avec les pieds et acheter le moins possible.
Les matériaux :
Je dispose de 4 roues de diables (très larges et très solides, conçues pour supporter des charges lourdes), deux types de barres de fer, un type léger en équerre et un type lourd en "T", une planche aux bonnes dimensions, des chutes de bois et diverses pièces d'acier (équerres, charnières, tubes...).
Première étape : Le châssis
J'ai ensuite recherché des plans sur internet, regardé les matériaux que j'avais à ma disposition.... Les plans qui m'ont le plus inspirés sont les suivants :
Après avoir analysé ces plans et réfléchi à l'usage que j'aurais de ma caisse à savon, j'ai décidé de ne pas ajouter les barres à l'arrière de la caisse qui sont destinées à pousser le pilote. Cela permet aussi de réduire la prise au vent. Jai donc refait un plan avec les dimensions qui me convenaient et la longueur totale de barre nécessaire à la réalisation du châssis.
Voici mon plan personnel:
Les renforts que j'avais prévus sur mon plan ne se sont pas avérés utiles car le châssis est suffisamment solide, j'ai donc décidé de ne pas les mettre. Le tout est donc plus léger que prévu.
Pour une raison de sécurité et de solidité, je conseille de souder des deux cotés et sur le plus de surface possible.
J'ai utilisé des barres de fer en équerre car l'angle donne de la solidité, voilà une photo du matériau.
J'ai préféré souder plutôt que de percer et visser car faire des trous aurait affaibli les barres et les souder ensemble les aurait renforcées.
Ici, voilà la bête, on peut voir le châssis vu du dessous, les roues sont montées dessus avec la planche.
Deuxième étape : Les roues arrière

A ce moment, il m'a fallu une étape de réflexion. Je voulais fixer les roues arrière séparément de manière à éviter de briser l'axe qui relierait les deux roues mais compte tenu que j'utilisais des roulements (de rollers) sur les roues, j'ai finalement opté pour la solution la plus simple qui est : un axe entre les deux roues.
J'ai soudé une barre supplémentaire vers l'arrière du châssis de manière à pouvoir souder de manière stable deux charnières de porte IDENTIQUES.
Mon principal problème était alors le diamètre des différents éléments. Les roulements de roller font 8mm, il m'a donc fallu de la tige filetée de 8mm mais les charnières de porte étaient plus larges. Il y avait donc du jeu entre la tige et les charnières, ce qui aurait mené à une casse assurée. J'ai donc trouvé des tubes de bon diamètre afin de couper des entretoises de la largeur des charnières. Le jeu était alors nul dans les charnières. Restait le problème de grande flexibilité de la tige entre les deux charnières, j'ai donc découpé d'autres entretoises de manière à raidir la tige au point sensible.
De chaque coté, j'ai enfilé (dans l'ordre) : rondelle, écrou, rondelle, roulement, roue, roulement, rondelle, écrou, écrou. Les deux derniers écrous en contre-écrou. (procédé qui consiste à serrer les écrous l'un contre l'autre)
IMPORTANT: Pour savoir à quelle distance du bout du châssis il faut fixer l'axe des roues, je conseille que les roues ne dépassent pas à l'arrière de la caisse; je m'explique: mes roues font 26cm de diamètre et donc 13cm de rayon. J'ai donc fixé l'axe des roues à 13cm du bout du châssis.

Troisième étape : La direction
Pour la direction, ça a été compliqué. Il m'a fallu trouver une charnière de porte, un boulon de même diamètre et suffisamment long. J'ai ensuite dû souder la charnière sur le châssis. Le pas de vis sur le boulon étant trop court, j'ai inséré des rondelles.
Voici une photo du matériau:
Maintenant, il fallait une barre où fixer les roues avant et percer un trou en son centre. J'ai dû utiliser une barre plus large et plus solide que les barres du châssis car le trou est trop grand et aurait fait une faiblesse.
Quatrième étape : Les roues avant
Pour fixer les roues avant sur la barre de direction, J'ai directement soudé la tige filetée sur la barre. J'ai enfilé sur la tige (dans l'ordre) : rondelle, écrou, rondelle, roulement, roue, rondelle, écrou, écrou. Les deux derniers écrous en contre-écrou.
Cinqième étape : La planche
Pour fixer la planche sur le châssis, j'ai percé le châssis et j'ai vissé la planche dessus. Ensuite, j'ai découpé les angles à l'avant de la planche afin d'agrandir l'angle de braquage. 
Sixième étape : Les patins de sécurité au braquage

Cette étape n'était pas prévue à l'origine. Je me suis vite rendu compte qu'en tournant, les roues touchaient le châssis. C'est en fait très dangereux car au contact du châssis, les roues se bloquent totalement. A faible vitesse, cela ne présente pas un réel danger mais en descente, c'est le tonneau assuré. Il m'a donc fallu trouver un moyen d'empêcher les roues de toucher le châssis sans pour autant réduire de trop l'angle de braquage.
Alors voilà ce que j'ai trouvé : ce ne sont que des bouts de planches découpés à la longueur idéale, percés et fixés à la barre de direction avec un boulon. (Préalablement, il m'a fallu percer la barre de direction.) 
Une fois chose faite, j'ai essayé et j'ai remarqué que mon système ne marchait pas. Les patins passaient en dessous du châssis et les roues touchaient ce dernier. Il m'a donc fallu rajouter un deuxième patin et changer les boulons pour des boulons plus longs.
Après un deuxième test, j'ai remarqué que les patins passaient au-dessus. J'ai dû refaire deux patins supplémentaires et les visser directement cette fois sur les patins précédents car la tige filetée est soudée sous la barre de direction et m'a empêché d'y glisser les patins.


Septième étape : Les freins
Ici, voilà enfin la dernière étape avant la grande descente.
J'ai longuement réfléchi car les idées ne fusent pas sur internet. J'ai eu soudainement une idée qui s'est avérée envisageable. J'ai fixé un tube de la largeur de la caisse et glissé dedans un morceau de fer à béton plus long pour pouvoir y souder les patins de freinage. Mais il y avait du jeu entre le tube et le fer à béton, j'ai donc ajouté un autre tube entre les deux.
J'ai fixé le tube à l'aide de parties hautes de colliers de plomberie comme celui-ci : 
Ensuite, j'ai utilisé des barres de châssis pour faire les poignées. Je les ai sciées à la bonne longueur et scié des "V" pour les plier. 
Ces barres seront soumises à rude épreuve et se doivent d'être solides. J'ai donc soudé sur les angles et soudé deux bouts de fer autour des angles. Pour finir, j'ai percé deux trous sur chaque poignée pour visser les patins de freinage.
J'ai commencé par souder la première poignée. Une fois chose faite, j'ai scié une entretoise à la bonne longueur pour que la poignée arrive au centre de la roue et j'ai enfilé une rondelle. Pour la deuxième poignée, j'ai d'abord enfilé une rondelle, présenté la poignée centrée sur la roue, mesuré la longueur de l'entretoise. J'ai scié l'entretoise et soudé la deuxième poignée. 
Reste pour finir de visser des patins de bois qui viendront s'appliquer sur les roues. En premier, j'avais mis des petits patins mais ils s'enfonçaient dans les pneus et les abîmaient. J'ai donc opté pour de gros patins qui font la largeur totale de la roue. Je les ai limés afin que leurs formes épousent les formes des roues.
Premier essai = Première gamelle = Huitième étape : Les roues arrière (v2)
J'ai essayé mon oeuvre dans une descente un peu raide et je suis monté sur un trottoir. J'ai cassé la tige filetée des roues arrière et remonté ma caisse piteusement. J'en suis venu à cette conclusion: un axe de 8mm pour des roues de caisse à savon, c'est trop peu. Mais, tant que les roues avant tiennent, autant les laisser. Il m'a donc fallu trouver deux roues arrière IDENTIQUES, ce n'était pas gagné. j'ai donc choisi d'acheter deux roues de chez Brico Dépot avec deux roulements à rouleaux et de diamètre 20mm.
J'ai dégoté un axe de 20mm chez le ferrailleur, j'ai percé cet axe afin d'y mettre des goupilles et je l'ai soudé contre les charnières comme ci-dessous.
J'ai enfilé sur mon axe une rondelle de chaque coté (que j'ai soudées afin qu'elles ne bougent pas), une entretoise(d'environ 1cm de long), une rondelle, la roue, une rondelle, un bout de raccord de plomberie car la valve de la chambre à air frottait contre la goupille, une rondelle et la goupille.
Neuvième étape : Les freins (v2)
Le diamètre des roues étant le même, le système existant peut être réutilisé. Il m'a suffit de refixer au bon endroit. Une fois chose faite, je me suis aperçu que les patins n'arrivaient pas au centre des roues. J'ai donc dû refixer les patins sur les poignées afin qu'ils arrivent bien au centre.
Dixième étape : La direction assistée
Ma première gamelle est en fait due à la sensibilité de la direction. En effet, à basse vitesse, ce système de direction n'offre aucun inconvénient. C'est en prenant de la vitesse que l'on s'aperçoit vite que c'est extrêmement dangereux !, quand on tourne un tout petit peu, la barre de direction se bloque au maximum et elle est dure à redresser !
J'ai donc mis au point sur ma caisse un système de tendeurs qui maintient la barre droite. J'ai percé deux petits trous dans la barre de direction pour pouvoir y glisser une boucle de fil de fer. J'ai fait de même dans le châssis. J'ai ensuite inséré dans ces boucles des tendeurs.
Onzième étape : Finitions des freins
Voilà, la caisse est finie mais quelques petits inconvénients persistent au niveau des freins. En effet, lors de la remontée (à la main), les freins s'actionnent et freinent la caisse. De plus, ils sont libres et pourraient se retourner lors d'une descente.
J'ai donc vissé des "vis avec anneaux" dans les patins et percé le châssis à l'endroit voulu afin de tendre des ressorts.Ainsi, les freins ne s'actionnent pas d'eux-mêmes sur les roues. Pour règler le problème des freins qui se retournent, les ressorts ne s'avèraient pas très efficaces. J'ai donc vissé des vis dans les patins. Les vis servent de butée contre le châssis.
On m'a également fait remarquer que les poignées étaient un peu dangereuses. Je les ai donc sécurisées à l'aide de tubes de pvc. Il m'a suffit de percer un trou dans la poignée et dans le tube afin d'y glisser un boulon. Le trou dans la poignée doit être percé le plus près possible du bord car il faut pouvoir tenir l'écrou avec un doigt.
Douzième étape : Le siège
L'idéal pour moi, c'était de trouver un siège type "salle des fêtes". J'ai pu en récuppérer un usagé avec les pieds tordus. J'ai commencé par scier les pieds, en veillant à ce que l'on soit un peu en arrière dans le siège. Les pieds (enfin, ce qu'il en reste) sont donc plus long à l'avant.
Après cela, jai scié dans du bois des pièces venant se glisser sous les barres du siège. Ces pièces seront vissées dans la planche et le siège sera vissé dans ces pièces.
Dernière mise à jour: 20/05/2010